Publié en 1972, le rapport Limits to growth (traduit en français par Halte à la croissance) conclut à l’impossibilité de la poursuite d’une croissance exponentielle dans un monde limité en termes de disponibilité des ressources et de capacité à absorber les déchets.
En 1970, le Club de Rome commande à une équipe du Massachusetts Institute of Technology, dirigée par Dennis et Donella Meadows, une étude sur la poursuite de la croissance démographique et économique dans un monde aux ressources limitées. L’équipe de Meadows s’appuie, pour cela, sur le modèle World 3 conçu par Jay Forrester qui constitue la première tentative de modélisation intégrée du fonctionnement économique des sociétés avec leur environnement physique.
Tous les scenarios testés montrent la même tendance à l’effondrement de la production (agricole et industrielle) et de la population. Les ressources naturelles utilisées par le système productif ne peuvent croitre indéfiniment, pas plus que les espaces disponibles pour stocker ou assimiler nos déchets et pollutions. La seule manière de stabiliser le système global, c’est de limiter la population et la production industrielle.
Ce rapport a fait l’objet de plusieurs mises à jour et de comparaisons avec les données historiques qui ont montré que pour l’instant le scenario « business as usual » est assez proche de la réalité observée :
- Mise à jour de 2004 : The limits to growth: The 30-year update. Chelsea Green Publishing ; Traduction française Les Limites à la croissance (dans un monde fini), Rue de l’échiquier, 2012
- Le physicien Graham Turner a comparé les courbes de l’équipe Meadows avec des données historiques en 2008 (A comparison of The Limits to Growth with 30 years of reality Global Environmental Change, Global Environmental Change) et en 2014 (Is Global Collapse Imminent? An Updated Comparison of The Limits to Growth with Historical Data, MSSI Research Paper).
- Gaya Branderhorst a réitéré l’exercice en 2020 (Update to Limits to Growth: Comparing the World3 Model With Empirical Data. Master’s thesis, Harvard Extension School.). Voir ici un résumé en français de sa publication.