Anna Bednik nous livre les résultats d’une enquête très approfondie sur l’extractivisme.
L’extractivisme, cette l’exploitation massive et croissante de la nature, est loin de se limiter à l’extraction des ressources épuisables (minerais et hydrocarbures) concerne l’ensemble des prélèvements sur la nature : agriculture industrielle et monocultures forestières qui détruisent les sols, pêche intensive qui vide les océans, grands barrages hydroélectriques, industrie des boissons qui accapare les ressources en eau etc. L’autrice dévoile également les conséquences sociales du phénomène : modèles de développement fondé sur l’exportation massive des ressources naturelles, zones dévastées et malgré tout habitées, croissance partout des risques sanitaires et écologiques. Elle déconstruit enfin tous les mythes entourant les discours promouvant l’extrativisme tel le fait que ce serait un mal nécessaire pour le développement ou la création d’emploi.